lundi 12 avril 2010

LES PRECURSEURS

Je reviendrais peut-être en arrière plus tard pour donner qelques repères dans la mythologie, mais cela me semble moins de ma compétence que le thème des précurseurs . D'ailleurs, pour l'instant je n'ai que quelques noms à donner pour que vous regardiez en vitesse ce qu'ils ont à voire avec le sujet .
Le premier que je connaisse est un grec de la Grande Grèce, c'est à dire l'Italie, Archytas de Tarente (428-347) . Il construisit avec succès une colombe mécanique qui ne pouvait se soulever quand elle était au sol . Cela signifie-t-il qu'elle continuait à battre des ailes ?
Au moyen-age, Abbas ibn Firnas (810 Malaga-887 Cordoba) vola avec succès, mais se brisa les jambes et le dos à l'aterrissage . Quoique, en général, les gens de ces époques reculées ne doutaient pas quil fallait battre des ailes pour voler, il accomplit peut-être sa performance avec un planeur .
En Angleterre, un peu plus tard, Roger Bacon (1214?-1294), écrit sur la possibilité pour l'homme de voler avec une machine qui battrait des ailes, et l'apelle … devines quoi : ornithoptère ! Le terme s'utilise aujourd'hui aussi bien pour des machines que pour une classe de papillons énormes (30cm) dont le dessin des ailes mimétise les plumes des oiseaux .
Nasreddin Hodja (1208-1284) est un conteur Turc connu jusqu'en Chine et en Afrique du Nord en passant par l'Asie Centrale et se voit attribuer tant d'exploits que j'ai lu, il y a lontemps, qu'il avait été capable de voler . Ceci dit, un de ses 378 contes raconte peut-être quelque chose comme ça . Certains le voient vivre nettement plus tard (XVº) . Les Turcs écrivent Hoca (même prononciation : dja), dans le monde Arabe on trouve Joha, Juha, Goha, Djeha . Il est connu en Sicile et aussi par les shépharades .
Turc également, Hezarfen Ahmet Celebi (1609-1640) se lança de la tour de Galata en 1638 et traversa le Bosphore .
Kircher fit une maquette en l'honneur d' Archytas . Une petite colombe de papier volait et battait des ailes gràce à un aimant. Je n'ai pas trouvé d'illustration sur cette curiosité. Il semble que la colombe était suspendue à un fil et donnait son battement en passant au dessus de l'aimant ... du vol circulaire en quelque sorte.
Jean-François Boyvin de Bonnetot, marquis de Baqueville, traversa la Seine en 1742, mais il volait depuis longtemps déjà (1700) . Cette longue expérience ne lui évita pas d'être pris dans un tourbillon et d'être plaqué sur un bateau qui abritait un établissement de bains . Il se brisa les jambes et se rétablit . Jean-Jacques Rousseau assistait à l'évènement . Un journaliste de l'époque affirme que sa chute fut la conséquence du bris d'un ressort de l'aile, preuve de la complexité de l'appareil et indice de que ce fusse un ornithoptère . Mais il ne reste rien sur la construction de la machine : le marquis perdit ses plans et la vie en se précipitant dans les flammes lors de l'incendie de son Hôtel le 7 Octobre 1760 . Il avait voulu sauver «ses précieux papiers».
La fin du XVIIIº et le début du XIXº siecle son consacrés à l'aérostation,mais en 1871 Alphonse Penaud faisait voler un léger ornithoptère à moteur caoutchouc . À la même époque il essayait avec succès avion à aile fixe et hélicoptère et les vendait comme jouets . Le père des Wright offrit à ses fils un de ces jouets, ce qui les fixa peut-être dans leur vocation . Le dédain des aéronautes pour le projet de Penaud et Gauchot d'un aéronef piloté poussa le premier au suicide . À la même époque voient le jour des mécaniques sophistiquées : à Lyon, Pompeien Piraud expérimente des ornithoptères à vapeur qui impressionnent Gabriel et Charles Voisin . Piraud connait et fait connaître les travaux de Lilienthal qui au début de ses expériences exérimente un ornithoptère .
Il me faut citer quelques noms d'autres chercheurs et rèveurs :
Leonardo da Vinci bien sûr, Giovanni Batista Danti (vole à Perouse en 1503), Paolo Guidotti, Francis Bacon, John Damian, Kaspar Mohr, Friedrich Herman Fleyder, Pierre Besnier, Emanuel Swedenborg, Restif de la Bretonne, l'Anglais Muller, Guillaume Resnier de Goué général révolutionnaire qui espérait contribuer ainsi à l'avènement de «la République Universelle», Pierre Desforges, Letur, Degroof, Walker, Delouvrier, Gustave Trouvé, Delprat, et au début du XXº siècle, Louis Eugène Perrier, thermaliste connu qui dépose un brevet délivré en 1910 .

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